Effondrement...et survie

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Voici un rêve que j'ai fait en vacances, à Noël dernier. Ce sont ces rêves-là qui m'ont fait retrouver sa piste. Et, finalement, je crois comprendre ce qu'il voulait (me) dire.


"J'étais au travail, dans la Tour à la Défense.
D'abord je vois mon ex chef qui me demande de réaliser quelque chose, mais je dis que je n'ai pas le temps. Discussion froide et polie, mais sèche, autant qu'elle le serait en réalité.

Puis je change d'étage, et là, bizarre, je m'aperçois que la tour oscille très nettement, et très fortement. Pourtant, pas d'alarme sonore.
La peur monte très vite en moi, je décide de me sauver, je descends, je sors en courant, très longtemps pour échapper à l'écroulement qui se produit dans mon dos.

J'arrive à la station de métro "Pont de Neuilly" et m'adresse à une boutique de portables, car le mien n'est plus dans ma poche, mais à la place deux autres qui ne m'appartiennent pas, et sont des portables étrangers (?). Le vendeur ne comprend pas, il croit que je veux déclarer une perte, mais je lui explique en pleurant que je veux prévenir mon mari : la tour où je travaille s'effondre, et je veux qu'il sache que je suis vivante. Alors, il me prête son téléphone personnel.

Retour après quelques jours. Je passe récupérer un micro portable (matériel de crise) pour pouvoir travailler. Je parle au gars qui les délivre en série et affiche un sourire un peu ironique. Il me répond que je suis "compliquée". Et là, je ne comprends pas. Est-ce être compliquée qu'être bouleversée par le fait de ne pas savoir si les gens que je connais sont vivants ou morts ?!? En effet, une affiche dit qu'il y a eu 95 morts dans l'accident, plus 94 dont on ne sait s'ils étaient là (je ne sais plus le terme employé, mais il sous-entend que ces gens n'étaient pas fiables, et donc qu'on ne sait pas s'ils ont été pris dans l'accident ou s'ils étaient absents). Cette hypocrisie et ce manque de respect me choquent profondément, d'autant que je ne peux croire qu'un tel effondrement fasse aussi peu de victimes. Puis j'appelle mon chef actuel, à qui je dis mon profond malaise.

Je vais voir si les gens que je connais sont là, dans les étages de la Tour qui est bien là ( reconstruite, déjà, ah les bizarreries des rêves !)...et le réveil sonne.

Il est difficile de faire passer par écrit l'intensité de ce que j'ai vécu et ressenti. En parler à mon chéri au réveil m'a fait un bien énorme. J'en garde un sentiment profond de chance, d'être en vie. Un sentiment d'urgence, à vivre pleinement, en savourant chaque instant. Oufff !
"


Neuf mois après, j'y découvre une image très forte, très complète, de ce qui s'est passé dans ma vie professionnelle à cette époque. Je venais de changer de poste après une expérience très éprouvant psychologiquement, où j'avais été confrontée, pour la première froid, à la froideur et à la cruauté envers moi et d'autres. Ma confiance s'était quasiment effondrée, mais j'étais en train de m'en sortir, grâce à l'aide de personnes à l'écoute et qui me faisait confiance. Maintenant, je pouvais échanger dessus, notamment avec mon nouveau responsable. Je refusais d'abandonner ceux qui étaient encore pris dans cette nasse. D'ailleurs, plusieurs sont partis vers d'autres horizons, et je les ai y aidés.

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M
Comme quoi j'ai bien fait de noter mes rêves, sait-on jamais si plus tard j'y retrouve de nouvelles analyses :-)
Répondre
L
Qui sait ?