Rêver pour construire demain (1)

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Je peine à avancer dans mon bilan de compétence.
Je voulais travailler sur ma peur, en fait, il apparaît qu'elle est très probablement liée à la méthode employée. Beaucoup trop rationnelle pour ma "femme sauvage", qui ne supporte pas qu'on essaie de l'enfermer dans une case, alors un code Rome, vous imaginez !!!
Elle mordrait si on l'y obligeait. En attendant, elle fuit...
chapeau-chinois.jpg
Alors, pour aller la chercher au fond de sa forêt, voici un premier exercice imaginaire, venu sur le trajet ce matin, et qui a sous-tendu cette journée pourtant bien chargée.

Alors, le voici (ta-ta-tam !) après deux bonnes heures de créativité sans tabou.


Portrait chinois de mon travail de dans-je-ne-sais-pas-quand ;-)




Si j'étais un objet, je serais tamis, qui trie et distingue, sans brusquer.

Si j'étais une saison, je serais l'été, où les promesses se concrètisent.

Si j'étais un plat, je serais un dahl, nourrissant et léger, où les épices chatouillent le palais.

Si j'étais un animal,  je serais castor, bâtisseur infatiguable.

Si j'étais une fleur, je serais perce-neige, aux avant-postes du printemps .

Si j'étais une chanson,  je serais " y a de la joie", pour l'optimisme et l'enthousiasme.

Si j'étais une couleur, je serais tout l'arc-en ciel pour la diversité et la promesse d'alliance qu'il recèle.

Si j'étais un roman, je serais "le Hussard sur le toit", où dans le risque se révèle le courage et la solidarité.

Si j'étais une légende,  je serais celle de Perséphone, pour l'alternance entre ce qui est caché et ce qui apparaît.

Si j'étais un personnage de fiction, je serais l'ange Damiel des "Ailes du Désir", qui décide de vivre l'amour plutôt que d'être spectateur et parfait.

Si j'étais un film,  je serais "Bleu" de
Krzysztof Kieslowski, hymne à la renaissance.

Si j'étais un dessin animé, je serais Nausicaa ou la Vallée du Vent, pour son courage et son amour du monde vivant.

Si j'étais une arme, je serais le sabre affûté qui tranche le noeud gordien.

Si j'étais un endroit, je serais bord de rivière, grouillant de joncs, d'oiseaux et d'insectes sauvages.

Si j'étais une devise, je serais "tout vient à point à qui sait attendre"

Si j’étais un oiseau,  je serai moineau, pour la simplicité et la discrétion. Pas besoin de couleurs vives pour avoir une place au soleil.

Si j'étais un élément, je serais l'eau qui se glisse dans les interstices, et unit les contraires.

Si j'étais un végétal, je serais liane, lien souple et solide entre les grands arbres.

Si j'étais un fruit, je serais pomme, qui apaise la soif, même ridée.

Si j'étais un bruit, je serais
le murmure de la pluie sur les feuilles, frais et apaisant.

Si j'étais un climat, je serais tempêré, équilibre entre soleil et pluie.

Si j'étais un loisir, je serais randonnée, découverte calme de paysages toujours neufs, pour peu que l'on ne ménage pas sa peine.

Si j'étais une planète, je serais la Lune, qui apparaît plus ou moins, mais est toujours présente, rythmant les marées, et la vie des femmes, aussi.

Si j'étais un vêtement, je serais  cape légère, qui enveloppe et réchauffe sans enfermer.

Si j'étais une pièce, je serais la cuisine, où se mitonnent les petits plats savoureux, et où on échange des secrets autour d'une tasse de thé.

Si j'étais un véhicule, je serais sampan, frêle barque en bois qui sert autant d'habitation que de commerce.

Si j'étais un adverbe de temps, je serais demain, pour l'espoir et le chemin.



Je laisse reposer, maintenant.
D'autres sessions créatives en perspective, avant de lire les motifs sur la toile...

Publié dans Avancer vers moi

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L
Si je te dis que je n'ai jamais été capable de me plier à l'exercice difficile du portrait chinois ? J'admire d'autant plus celui que tu as su dresser de toi-même, tellement complet, tellement plein de complémentarités...
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L
En fait, je n'ai pas pointé sur moi, juste sur mon "futur boulot". Le fait de prendre cette distance rend l'exercice beaucoup plus aisé, puisque je deviens comme "un tiers". Voilà pour l'astuce du jour ;-) bises